Un peu d’histoire
Jean Jaurès est un homme politique français de la fin du XIXe siècle. Orateur et parlementaire engagé, il s’est notamment illustré par son pacifisme et son opposition au déclenchement de la Première Guerre mondiale. Issu d’une famille de la petite bourgeoisie du sud-ouest et brillant élève, il entre à l’École Normale Supérieure et obtient l’agrégation de philosophie, avant de commencer une carrière politique comme député républicain.
Il défend la classe ouvrière, en particulier durant la grève des mineurs de Carmaux. Durant l’affaire Dreyfus, il prend la défense du capitaine et pointe l’antisémitisme dont celui-ci est victime.
En 1904, Jaurès fonde le quotidien L’Humanité qu’il dirige jusqu’à sa mort. En 1905, il est un des rédacteurs de la loi de séparation des Églises et de l’État. La même année, il participe à la création de la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO), dont il est l’acteur principal, unifiant ainsi le mouvement socialiste français. Ses positions réformistes lui valent toutefois l’opposition d’une partie de la gauche révolutionnaire.
Il consacre les dernières années de sa vie à empêcher, en vain, le déclenchement de la Première Guerre mondiale, et se lie aux autres partis de l’Internationale ouvrière, faisant planer la menace de grève générale au niveau européen. Ces positions pacifistes lui valent d’être assassiné par le nationaliste Raoul Villain à la veille du conflit.
En 1924, sa dépouille est transférée au Panthéon.
Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire.
Jean Jaurès, lycée d’Albi – 30 juillet 1903
Jean Jaurès, 1904, par Nadar
Discours du Pré-Saint-Gervais le 25 mai 1913
Journal L’Humanité le 31 juillet 1914